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Une pause au motel

Que ceux qui souhaitent me jeter une première pierre se préparent. J’ai fauté. J’ai eu un moment de faiblesse. Alors que j’avais loué ma camping voiture pour onze jours avec dans l’idée de camper dix nuits, faisant ainsi de substantielles économies de logement, j’ai craqué. Que les pierres pleuvent.

Il fait quand même un peu froid dans ce foutu pays, même à la fin de l’hiver. Disons qu’il fait une température automnale, et moi, en automne, je campe rarement plus d’une nuit. Après les trombes d’eau que je me suis pris sur la Great Ocean Road et les nuits frisquettes autour des Grampians, j’ai décidé que ce soir, je m’offrais un logement en dur.

Depuis les Grampians, j’ai retraversé le Victoria vers l’est, traversé péniblement Melbourne en essayant d’éviter les autoroutes à péage (ce qui est une idée particulièrement imbécile, je le reconnais volontiers, rétrospectivement), tout ça dans le but de rejoindre une péninsule sauvage au sud-est de la grande ville afin d’y faire un peu de découverte et de marche à pied. Le Wilsons Promontory est un parc national au relief marqué qui est également la pointe la plus méridionale du continent australien, Tasmanie exclue, bien entendu. Je ne voyage que pour visiter des points d’exception mais je me rend compte que c’est particulièrement idiot, finalement, de se focaliser sur ce genre de particularité. A t’on déjà vu quelqu’un aller visiter le point le plus au sud-est d’un pays, ou au plus nord-nord-est ? Non. Pourtant, ça le mériterait tout autant.

Tout ça pour dire, qu’après une longue journée de route, rendu particulièrement pénible, ennuyeuse et stressante par la traversée (encore une fois débile) de l’immense banlieue résidentielle de Melbourne, j’étais en manque de confort. C’est bien simple, cette ville est vaste et uniquement occupée, hormis son centre aux gratte ciels que j’aperçois de loin, par des villas entourés de coquets jardins, parcs de criquet le tout bien propret avec des panneaux « Neighborhood Watch » qui ont le don de me foutre les j’tons dés que je les voie.

Postérité, je m’excuse donc d’avance, mais j’ai pris une chambre à 90$ dans un motel trois étoiles dans la ville de Warragul, où j’étais d’ailleurs un des rares clients. Pour arrondir le tout à 100$, je suis aller bouffer (y a pas d’autre mot) un demi-poulet frites dans un des rares fast foods ouvert le soir dans cette contrée, le tout en roulant de nuit avec ma voiture de location. Ce sera la nuit de tout les excès et interdits.

Promis, je me rattraperai en dormant à même le sol, une autre fois.