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En remontant vers le nord

En remontant vers le nord vers Auckland, je décide de faire une étape à Taupo, sur les bords du grand lac au centre de l’île. Je donne une seconde chance à la météo locale pour me dégager les nuages autour des grands volcans du parc national Tongariro. Pendant ce petit périple, le paysage change trois fois.

DSC_8078_DxOAu nord de Wellington, on traverse la région de moyenne montage aperçue du haut du Mont Victoria. La route numéro 1 qui relie les deux villes majeures de l’île longe la mer de Tasmanie. En ce matin, le ciel est de nouveau bas sur les terres mais dégagé sur l’océan.

Encore plus au nord, on s’éloigne des côtes et la route emprunte les lignes de crêtes et les vallons d’un massif volcanique. Les sommets sont quasiment tous dénudés et remplacés par des pentes herbeuses occupées par des moutons. Seuls quelques lambeaux de forêts persistent, malgré les siècles de déforestation.

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DSC_8096_DxOUn peu plus tard, on retrouve le haut plateau de Tongariro, couvert d’une austère végétation brune. Cette fois-ci je le remonte côté ouest. De nouveau, la météo est pluvieuse mais je tente malgré tout ma chance en empruntant la route vers le sommet du volcan Ruapehu. Au pied, le Château Tongariro, un hôtel du début du vingtième siècle marque le début de la montée. Dans les nuages, je découvre les flancs du volcan, noir et rocailleux avec ces fameuses plantes brunes, de plus en plus clairsemées au fur et à mesure de l’ascension. Tout doucement, la DSC_8099_DxOvégétation disparaît et des plaques de neiges apparaissent. Une dizaine de kilomètres plus loin, je rejoint la station de ski, entièrement noyée dans la brume. Des voitures garées en épi le long de la montée, quelques personnes en chaussures rigides portant des skis, il n’y a ici rien d’exceptionnel. Tant pis, je rebrousse chemin.

DSC_8101_DxOFinalement, je rejoint les rives du lac sur le côté opposé à l’aller mais toujours sur un temps maussade et gris. Aux alentours de la ville quelques buttes bien coniques trahissent la nature volcanique du terrain. Pour ce qui est de la ville de Taupo, il n’y vraiment rien à dire. Des rues perpendiculaires légèrement en pentes, plongeant vers le lac, des bâtiments bas sans charme. Classique. Contrairement à l’Australie, les petites villes d’ici n’ont vraiment aucun intérêt.

DSC_8102_DxOJe pose mes affaires dans une austère chambre individuelle d’auberge et part à la recherche d’un endroit où manger, n’importe quoi. L’endroit est quasi désert et, sous une fine bruine, je me réfugie dans un Hell’s Pizza, sorte de Pizza Hut kiwi à la thématique infernale où les pizzas sont affublées du nom des sept péchés capitaux. J’en prend une à emporter (sans doute la Gloutonnerie) et la mange sur le chemin du retour. Pour la gastronomie, ce sera pour une autre fois.

Je crois bien que c’est à se moment là qu’il me tarde de quitter ce pays pour la suite de mon périple.