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Auckland

Finalement, une semaine dans un pays ça file vite. Po, po, pop. Avant que vous vous mettiez à hurler comme des putois, je prend les devants. Oui, la plupart d’entre nous n’avons qu’une semaine pour visiter un pays, pour qui se prend-il ? Je ne dis pas le contraire. N’empêche que j’ai déjà fait une semaine dans d’autres pays (notamment l’Ecosse) où ça passait moins vite. Finalement, le fait de se balader seul en voiture, c’est certes pratique mais on passe beaucoup de temps à rouler.

Me voilà donc de retour à l’aéroport d’Auckland où j’ai déposé ma voiture. Dans trois jours, j’y retournerai pour m’envoler pour la destination suivante mais, en ce moment, je prend le bus pour le centre ville. De nouveau, j’ai réservé un lit dans un dortoir sauf que cette fois-ci c’est dans un endroit rendu mondialement célèbre par une bande d’énergumènes chantant en playback sur une musique disco et habillés chacun dans un costume représentant un métier plutôt physique (oui, je constate à chaque fois qu’il n’y en a pas eu un déguisé en cadre supérieur ou en professeur d’université). Si vous avez un minimum de culture, vous aurez reconnu les Village People et leur célèbre tube, YMCA. Ouaip, je peut maintenant annoncer fièrement que j’ai dormi dans un YMCA à Auckland. Mais assez parlé, logement, car je détaillerai cela dans un billet suivant.

Toujours est-il, qu’avant d’arriver à destination, j’ai l’occasion d’avoir un premier aperçu de la capitale économique du pays. Tout d’abord, c’est assez vallonné. D’ailleurs le centre ville où se situent la majorité des immeubles, le reste se contentant de bâtiments relativement bas, comme cela semble être la norme dans ces pays neufs où chacun s’étale, et bien ce centre ville est entouré de collines. La colline la plus haute, le mont Eden, au sud du centre ville, héberge un parc. Le seul endroit plat se situe en toute logique proche du port, au nord. D’ailleurs, on se pâme devant la baie de Sydney (moi même, j’ai cédé à ce travers) mais vu sur une carte, la baie d’Auckland elle n’est pas à vomir non plus. Elle est même à placer dans la même catégorie, je trouve. Là où la ville néo-zélandaise se démarque, c’est que, techniquement, elle est au bord de deux baies, l’une au nord, que borde le centre ville, donc, et qui donne sur le golfe d’Hauraki et l’autre, au sud, sur le port de Manukau. Avouez que c’est assez exceptionnel, tout de même ?

C’est encore plus amusant lorsque l’on constate que la ville d’Auckland occupe toute la largeur de l’isthme à la pointe nord de l’île du nord. Au delà, c’est le Northland et si vous souhaitez y aller du sud, il n’y a pas d’échappatoire, vous êtes obligé de traverser l’agglomération. Mais assez de considérations géographiques qui, j’en suis sûr, n’intéressent que moi et les autres passionnés de cartes.

DSC_8123_DxOQue vaut Auckland d’un point de vue touristique ? Encore une fois, l’état d’esprit dans lequel on se trouve au moment de la visite compte pour beaucoup. Il fait frais, il pleuviote par intermittence et comble de malchance, j’ai des petits soucis de paiement (je consacrerai d’ailleurs un prochain billet vert et pas mûr sur mon banquier). Je ne suis donc pas dans les meilleures dispositions mentales. J’ai même d’ailleurs plutôt l’esprit tourné vers l’étape suivante, comme c’était le cas des derniers jours dans mes précédents pays. Disons que c’est une agglomération moderne, assez classique et similaire à Wellington, mais en un peu plus vaste. Grâce à Wikipédia, j’apprend que l’agglomération concentre un quart de la population néo-zélandaise. Mazette. Si le verre est à moitié plein, on peut dire que ça fait beaucoup de monde mais s’il est vide, j’affirme que c’est le désert en dehors, dans ce cas.

DSC_8110_DxOJ’aurai bien voulu visiter la baie en bateau et même m’arrêter sur une des îles pour une demi-journée, mais mes moyens de paiement ne me le permet pas. Je me contente donc de marcher et de prendre des photos. Au dessus du YMCA, le quartier est plutôt agréable et humble. La rue rejoignant Queen’s Street, la grande artère qui plonge vers le port, est vivante et commerçante. De multiples petits restaurants de toutes les cuisines du monde proposent des plats pour pas trop cher.

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DSC_8151_DxOLe centre ville, et bien, c’est beaucoup de hauts immeubles. A part cela, il ne m’a pas transcendé. La seule chose notable qui m’y soit arrivé est que deux dames portant foulard m’ont offert une rose pour la journée de sensibilisation à l’islam. C’est donc la fleur en boutonnière que j’ai arpenté ces rues à la recherche de quelque chose de particulièrement original. Fort heureusement, j’aime beaucoup les immeubles en verre qui reflètent le ciel bleu, comme je vous l’ai déjà dit. Malheureusement, le ciel bleu se fait un peu rare ces temps-ci. J’y ai tout de même une révélation. Attention, vous allez me traiter de naïf, mais… est-ce que c’est moi où les immeubles des centre villes de grande villes appartiennent tous à de grandes institutions financières ou multinationales?

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Du coup, je quitte assez rapidement l’endroit pour une des collines autour. Le quartier de Parnell est, d’après Trip Advisor, un quartier résidentiel sympathique aux jolies maisons et magasins d’artisans, le tout dans une ambiance tendant vers le bourgeois bohème. DSC_8134_DxOEffectivement, le long de la rue principale en montée, astucieusement nommée Parnell road, sur deux cent mètres, de jolies petites maisons abritent des magasins de décoration ou des galeries d’art bien propres sur elles. Tout ceci est un peu trop lisse, je trouve. Sur les rues parallèles, je constate quelques vieilles maisons en restauration mais le quartier n’est finalement pas bien grand. Je m’arrête dans un salon de thé pour lire un peu au chaud en avalant une pâtisserie afin de faire durer l’expérience. Parnell, c’est un poil décevant, en réalité.

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DSC_8152_DxOLe jour suivant, toujours à pied, je vais à la découverte du quartier de Ponsonby, également situé sur une colline de l’autre côté du centre ville à l’ouest. Le quartier est plus vaste que Parnell et dans un dédale de rues perpendiculaires on y constate un grand nombre de vieilles maisons aux ferronneries travaillées. D’ailleurs la plupart sont en piteux état hormis certaines en restauration, signe d’une gentrification en cours. Finalement, je tombe sur DSC_8155_DxOune rue commerçante et le quartier prend un tout autre aspect, plus vivant. On retrouve toujours ces bâtiments bas et une variété de petits magasins ou restaurants. L’endroit me paraît un peu plus humble que Parnell avec une très légère tendance à la Fitzroy de Melbourne par certains côtés penchant vers le cradingue. Ceci dit, ce n’est pas non plus Florence et je ne vous invite par à traverser la moitié de la Terre juste pour venir ici.

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Pour finir avec ma rapide découverte d’Auckland, je passe un peu de temps le dernier jour dans le centre ville du côté du port, arpentant les quelques centre commerciaux rutilants à la recherche de petites choses utiles pour dépenser mes quelques kiwi-dollars. Si vous êtes à la recherche du DSC_8125_DxOdépaysement, ce n’est pas le bon endroit. Non, le seul truc amusant que j’ai vu de ce côté-ci, c’est un immense paquebot blanc à quai. C’est tout bête mais je me suis mis à penser à « La Croisière s’Amuse », cette sympathique mais simpliste série télévisée des années 80. Le bateau de la série s’appelle le «Pacific Princess » et le mien, à Auckland, le « Sea Princess ». C’est pour vous dire comme je m’ennuie ces dernières heures là bas.