C’est l’histoire d’un gars parti faire un pèlerinage à la Mecque et qui y meurt. Oui, c’est une histoire qui fini mal avant même d’avoir commencé. Son cercueil tombe à l’eau (et non il n’y a pas un belge, un américain et un français sur le bateau). On le retrouve échoué quelques jours plus tard sur un rocher à quelques encablures des rives de Mumbai.
Arriva ce qu’il devait arriver, telle la sainte sandale de « La Vie de Bryan », on cria au miracle et on en fit un saint. Et pour que ça ait de la gueule et un peu de tenue, on construisit une mausolée de marbre blanc à l’endroit où on retrouva le cercueil. On avait eu de la chance. S’il s’était échoué au milieu de l’atlantique, le chantier aurait coûté plus cher. C’était véritablement un miracle, je vous dis.
Et parce qu’il n’y a pas de petits profits, on se dit qu’une mausolée, c’est bien, mais des pèlerins, c’est mieux. On construisit alors un chemin reliant la mausolée à la terre ferme en prenant bien soin de le faire suffisamment large pour y placer deux rangées de boutiques histoire de maximiser les profits.
La mausolée Hadji Ali, à Mumbai, véritablement impressionnante. Surtout quand on y va le dimanche, jour de sortie. J’suis vraiment un dingue.
Maintenant, je peux vous l’avouer, un peu honteusement, mais, effrayé par la foule et intimidé par la ferveur religieuse, j’ai fait demi tour à l’entrée du chemin maritime.