Il est toujours amusant, quand on découvre un pays, d’observer les gens.
Je reprends.
Il est toujours amusant d’observer les gens, point.
Je ne me risquerai pas à des conclusions hâtives, du moins pas avant la fin de ce billet, mais j’ai constaté une nette différence quand à la taille moyenne des gens croisés à Mumbai par rapport à, mettons, Toulouse. Et je peux vous dire que j’en croise des gens à Mumbai. A vrai dire c’est mon occupation principale et ceci contre ma volonté. Mais de manière vraiment naturelle je constate que je dépasse la plupart des gens d’une demie, voir d’une tête complète. Autant dire que je vois assez loin dans la foule (ce qui n’est pas désagréable). Il me semble avoir eu également cette impression à Mexico, mais le temps passant, les souvenirs se brouillent sur ce point.
Ensuite côté largeur, j’ai la nette impression que j’ai une corpulence légèrement supérieure à la moyenne indienne, également. Là je ne sais pas s’il faut que j’en soit particulièrement fier même si dans une foule, ça peut m’être également utile pour garder mon cap en bousculant gentiment l’aveugle ou le cul-de-jatte. Je plaisante bien entendu. Je ne bouscule personne. Et encore moins les aveugles. En tout cas, l’habitant de Mumbai moyen que je croise est frêle (comme les serveurs ou les gardiens d’immeubles, oui). J’imagine que le régime alimentaire joue pour beaucoup car les quelques indiens un peu « occidentalisés » et manifestement de catégories légèrement supérieures que je croise dans mon wagon de première classe (on va pas se mélanger avec les gueux, non?) sont plutôt à la norme européenne. Comme quoi les vitamines…
Finalement, côté beauté (attention, passage subjectif), je me suis fait la même remarque qu’à Mexico : mais dieux que le / la français(e) est beau/belle ! Oui, c’est le moment d’auto congratulation. Ou pas, car on se doute que l’indien moyen a moins l’occasion ou l’argent de prendre soin de soi. Résultat on constate une plus grande variété de « gueules » dans la rue et surtout des personnes plus cabossées avec l’âge.
Bref tout ça pour dire que j’ai un énorme sentiment de supériorité physique avec mon mètre soixante quatorze et quatre vingt kilos (bon, peut être un peu plus). Ce n’est pas un frêle vendeur de boissons ou un frêle gardien de musée qui va m’intimider avec ces petits bras. Ca change des vigiles de supermarché qu’on croise en France, ça aide pour se sentir un peu plus à l’aise dans la foule mais ça me fait drôlement chier quand je me tape régulièrement le haut de la tête en sortant de la salle de bain de la « guest house » !