Ce que j’ai retenu de ma leçon d’hindouisme

Je crois qu’il est maintenant grand temps que je tente de vous régurgiter ce que j’ai vaguement retenu de ma leçon d’hindouisme perpétrée par le guide Veeresh ou collectée au travers des quelques musées visités. Vous serez averti dans le texte lorsque je ne serai pas sûr de moi du à une mémoire atroce des noms. La prochaine fois je demanderai à ce qu’on me sorte un paper board pour me faire un diagramme. Bref, ce ne sera sans doute pas très académique et si vous êtes théologien de l’hindouisme vous me ferez parvenir un petit message privé pour rétablir les contre vérités et autres outrancières simplifications.

Donc.

Au début il y avait Brahma qui créa l’univers et toutes les choses qui le compose, du plus grand au plus petit, du plus important au plus dérisoire, donc tout. Non, ne cherchez pas, il a TOUT créé, vous dis-je. Cherchez pas la petite bête dés le début de l’histoire.

ATTENTION PASSAGE FLOU. Il créa également les dieux, notamment Vishnu, le protecteur, et Shiva le quelque chose en « eur ». FIN DU PASSAGE FLOU. Donc, je ne suis pas sûr que Brahma créa les dieux, mais si on part du principe qu’il a TOUT créé, faut être un peu logique. Ensuite, je ne me souviens plus trop de la fonction de Shiva, à savoir, destructeur, vengeur, percepteur ou bien branleur. En tout cas c’était un truc qui finit en « eur », ce qui exclu catégoriquement attaquant de pointe. A la limite milieu récupératEUR. Mais peu importe. Vous vérifierez par vous même sur Wikipédia.

En tout cas Shiva danse sa danse cosmique et connaît par cœur 108 positions différentes qu’il est capable d’effectuer avec sa tête, son cou, ses deux jambes et ses quatre bras, ce qui exclu toute forme de reproduction par le commun des mortels. D’autant plus que la plupart du temps, il danse sur un démon, accessoire qu’il est difficile de se procurer de nos jours. Ou pas.

Ensuite, Vishnu a une femme, Parvati, qui est également une déesse. C’est plus pratique dans la mesure où cela permet de partager les mêmes sujets de conversations. Si je ne dis pas de bêtises (ATTENTION RE PASSAGE FLOU) on la voit souvent avec une flûte. Bien entendu, quand je dis « on la voit », comprenez, « on la voit représentée ». N’est pas Bernardette Soubirou qui veut. Mais bien que Parvati joue de la flûte, elle s’ennuie. Notez bien, c’est important pour la suite : Parvati s’ennuie.

Ah non. Mince. Je me suis trompé. Elle ne s’ennuie pas. Manquerai plus que ça, une déesse qui s’ennuie. C’est un coup à nous balancer un tremblement de terre pour s’occuper. Non pardon, je me méprend. Elle ne s’ennuie pas, elle a peur toute seule chez elle. Rien à voir. Donc là vous pouvez effacer la précédente remarque et noter qu’elle a peur. C’est vraiment important pour la suite. Je sais, c’est compliqué tout ça.

Où en étais-je. Ah oui. Elle a peur car son mari, Vishnu, passe sont temps à s’incarner sur Terre pour protéger les hommes. N’oubliez pas, son job c’est « Protecteur ». Du coup il n’est jamais à la maison. Notez, notez. Ça aussi c’est drôlement important pour la suite.

Vishnu a également deux consœurs, dont notamment, la fameuse Mahalakshmi, déesse de la richesse et du succès en affaire, patronne des commerciaux de SSII. Malheureusement, je ne connais pas exactement le lien hiérarchique ou de boulot exact entre Vishnu et ces deux consœurs. Mais on les voit assez souvent ensemble sur les sculptures de bronzes dans les musées. Je ne veux rien sous entendre.

Donc c’est MAINTENANT que vous pouvez ressortir vos notes. Comme Parvati a très peur toute seule chez elle (quartier qui craint, manifestement) en l’absence de Vishnu, elle décide de se créer un protecteur à elle sous la forme d’un fils. Rationnels que vous êtes (ou pas) vous devez vous dire qu’il y a comme une cou**** dans le potage. Car si Vishnu est son mari, qu’il n’est jamais là, mais qu’elle veut avoir un fils… ça va être compliqué de le faire, le fils. Sauf que c’est une déesse et qu’il lui suffit de sculpter son fils à l’image qu’elle veut (pas nécessairement la sienne) grâce à une matière première dont je vous laisse deviner la nature. Alors ? Et bien, d’après Veeresh (je préfère citer mes sources parce que je trouve ça un peu énorme quand même et il est fort possible que j’ai mal compris son anglais approximatif), Parvati créa son fils avec la graisse de sa cuisse. Morale de l’histoire ne jetez surtout pas les produits de vos liposuccions, mesdames.

Enfin, Parvati est heureuse. Son tout nouveau fils est maintenant devant l’entrée de la maison pour la protéger. De quoi ? L’histoire ne le dit pas, mais en tout cas on sait que son fils est beau et bien proportionné avec tout ce qu’il faut. Notez, c’est assez important aussi. Malheureusement, Vishnu le Protecteur de l’humanité, bien que s’incarnant à foison fini bien par rentrer chez lui. Il trouva donc devant sa maison un jeune homme qui, d’une voix ferme lui refusa l’entrée. On comprend que ça l’ai fait doucement marré, le Vishnu. Passablement éreinté par sa récente incarnation (ou plus probablement, par son encore plus récente négociation avec un conducteur d’auto-rickshaw pour rentrer chez lui), il abrégea la conversation d’un coup d’épée qui trancha net la tête du fils de Parvati. Tchop,

« Voilà qui va plus m’emmerder celui là. Chéri, t’es lààààà ?, appela t’il

  • Oui, oui, j’arrive, répondi Parvati, Aaaaaaah, Maikècecé !?
  • J’sais pas. Un mec défoncé au crack qui voulais pas que je rentre.
  • Mais c’est mon fils !
  • Pardon ? Tu peux me la refaire celle là ?
  • Rha je t’expliquerai, mais fait quelque chose ! Ressuscite le !
  • Ah mais je ne peux point et tu le sais. Ce que Vishnu tue, personne ne peut ramener z’à la vie.
  • C’est bien vrai, c’est bien vrai. Mais que faire ?
  • Bouge pas. J’ai une idée. Mais entre temps t’as intérêt à peaufiner ton explication à propos de cette histoire de fils, conclua Vishnu.

Vishnu parti vite à la recherche d’une tête de rechange pour le fils de Parvati et, muni d’un fort esprit bricoleur mais dénué totalement de sens esthétique, attrapa un éléphant et lui coupa la tête. Sans réfléchir, il choisi un écrou de 12 et vissa la tête d’éléphant sur le corps du fils de Parvati et ramena celui-ci à la vie.

« Salut la compagnie, Brrrrraaaaaaaaaaaawwwh. J’ai le nez pris, je crois », fit Ganesh. Car vous l’avez tous deviné, ainsi fut créé Ganesh le dieu à la tête d’éléphant, fils de Parvati, mais pas totalement celui de Vishnu. Mais ça, c’est des histoires de couples. Ah et depuis il a pris quelques kilos.

Puisqu’on en est encore à parler de Vishnu, il s’est déjà incarné neuf fois, à chaque fois dans une forme de plus en plus évoluée. Une de ses incarnations les plus connus fut Rama (la 6ème ou 7ème je crois), célèbre (super) héros aux pouvoirs extraordinaires et personnage principal du Ramayana. Rappelez-vous. Il y eu aussi Krishna et Bouddha, je crois mais là je suis pas sûr. PASSAGE FLOU ! Pardon, j’avais oublié de vous prévenir. Par contre là ce n’est pas flou, mais d’après Veeresh, on attend la dixième réincarnation. Je n’en dis pas plus, c’est peut être votre voisin de gauche. Autre point important concernant Vishnu que je vais vous chuchoter pour ne pas vexer : il a un troisième œil au milieu du front. Cet œil est d’ailleurs toujours fermé ce qu’il vaut mieux car quand cet œil s’ouvrira, ça va barder pour tout le monde.

Bref si on résume : nous avons Brahma, Vishnu, Shiva, Parvati, Mahalakshmi, son autre consœur dont j’ai oublié le nom, Ganesh et Hanuaman le dieu singe (qu’on a vu dans le billet précédent). Il doit en manquer un paquet notamment Kali que je ne parviens pas à situer dans le panthéon. Au niveau des cultes il faut savoir que Brahma n’est absolument pas célébré, représenté ou adoré. Tout le monde s’en fout comme le nom du producteur du film. C’est le type qui a tout payé, mais personne ne songe à le remercier. Attitude classique. J’espère au moins qu’il touche des royalties. Non, les deux grandes stars sont Shiva et bien sûr, Vishnu, vu qu’il est protecteur. C’est facile.

Concernant les signes distinctifs, les supporteurs de Vishnu portent trois bandes blanches verticales sur le front alors que les membres du kop de Shiva (virage sud) les portent horizontalement. Ou inversement. Mais quelle mémoire atroce. Ganesh est adoré par les chauffeurs routier, de bus voir d’auto-rickshaws (pourquoi, je ne sais pas) alors que Hanuaman est cultissime chez les culturistes.

Quand au point rouge sur le front, c’est une légende. En vérité ce sont des tireurs d’élites qui pointent chaque hindou de leur visée laser. Quand l’oeil de Vishnu s’ouvrira…

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