De rondes portes

J’ai vu un film, il n’y a pas longtemps, qui était vachement chouette. Dans cette dernière phrase, vous devriez sentir l’influence indéniable qu’ont eu les aventures du Petit Nicolas sur moi. Et ça ne tient qu’à un adverbe et un adjectif bien choisi. Tenez, j’aurai pu dire : « J’ai vu un film il n’y a pas longtemps, qui était super cool » et la face de ce billet en aurait été transformé (en tout cas, son introduction sérieusement raccourci). Tout ça pour vous dire que je suis extrêmement influencé par ce que je vois au cinéma.

Hors donc, ce film, qui s’avère être en réalité une série de film, a été tourné en grande partie en Nouvelle Zélande. C’est une histoire bouleversante ayant trait au milieu des gens handicapés par leur taille contraints à une longue marche par tout temps nu pieds à travers le pays pour se défaire de leur addiction à la joaillerie, sujet peu traité de nos jours et qui mériterait sans doute plus de considération de nos hommes politiques. En tout cas, une large part est donné aux paysages immenses et fantastiques de ces contrées méridionales, sans doute pour marquer le contraste avec la petite taille du héros (qu’elle est ma place dans cet univers trop grand?) et sa vénération futile et matérielle pour un bout torique de métal brillant alors que la véritable beauté, elle est là, autour de toi, dans la nature, petit con. C’est pas pour rien que le réalisateur c’est fait chier à filmer son pays vu du ciel, sans compensation carbone, le gros dégueulasse. Accessoirement, il y a des gens avec des épées dans le film, mais je trouve que ça l’éloigne de son véritable sujet qui est l’addiction au pouvoir et la possibilité d’une amitié entre deux hommes de petites tailles (et sans chaussures, source d’empathie physique pour les personnages) à l’homosexualité refoulée par temps de guerre.

Dans cette série de film, les héros sont originaires d’un petit village à la pauvreté extrême, incapables de rassembler des fonds pour s’acheter des parpaings, des briquettes rouges occitanes ou, à l’extrême limite, des panneaux de tôle ondulée pour se construire des habitations en dure. Ils en sont réduits à se creuser des terriers qu’ils agrémentent de portes en bois ronds pour se préserver une intimité. Par contre, ils se vautrent dans le péché de gourmandise, les salopards, pour compenser leur manque manifeste de génie civil. Hors donc, il se trouve que le décor de cinéma de ce petit village a été préservé et peut être visité par le commun des mortels, avec ses chaussures.

C’est donc après deux heures de route tranquille, par delà les montagnes volcaniques de Coromandel puis dans une plaine de prairies bordé à l’est par d’autres montagnes couvertes de verdure que je parvient à la petite ville de Matamata. Vous avez noté, je l’espère, un certain DSC_7912_DxOschéma dans le nommage des bourgades dans ce pays. Il s’agit bien entendu de noms Maori. Pour m’ôter mes derniers doutes, un grand panneau à la police de caractère officielle claironne « Bienvenue à Hobbiton ». Ce que j’aperçois de la ville n’a rien de folichon, quelques rues bordée de magasins de plein pieds. Au coin d’un parc, une petite maison à l’allure médiéval fantastique attire mon regard et je me gare à proximité. Après inspection de proximité, il s’agit de l’office de tourisme. Tiens donc.

A l’intérieur, je retrouve la même décoration médiévale inspiré des films mais également deux dames derrière un comptoir et quelques autres touristes comme moi mais au physique beaucoup plus japonisant.

« Bonjour, je souhaiterai prendre un billet pour visiter Hobbiton.

  • Bonjour. Bien sur, au départ de Matamata ?
  • Euh oui. C’est quand le prochain départ ?
  • Dans un quart d’heure.
  • Ah ben parfait. C’est combien ?
  • 50$.

Silence. Tout de même. Je vous l’ai dit, je suis extrêmement influencé par le cinéma. Le taux de change est à 60 centimes d’euro par dollar néo-zélandais, ça relativise.

  • D’accord. Un billet adulte, s’il vous plaît.

Je patiente donc un peu dehors alors que le temps est légèrement gris. L’attente est de courte durée. Un immense bus estampillé « Hobbiton » se gare devant la chaumière et quelques touristes en descendent suivi du chauffeur. Ce dernier pénètre dans l’office du tourisme puis, quelques minutes plus tard en ressort. « Il semblerait que vous soyez le seul. On y va ? ». Je monte donc et m’assois derrière lui alors qu’il reprend sa place. Nous prenons la route et en même temps, le chauffeur se retourne vers moi en me lançant un « Salut, au fait mon nom est Steve. Et vous ? ». Je me présente et sous son questionnement lui décline ma nationalité et mon parcours. Pendant le quart d’heure du trajet, on se met à discuter de Hobbiton, du tournage du film mais également de choses plus générale ayant trait à la Nouvelle-Zélande. Je lui dit même que je compte bien descendre à Wellington visiter les studios WETA, la boite d’effet spéciaux de Peter Jackson, voir y laisser un CV. De manière assez sympathique il m’encourage à le faire. A dire vrai, de manière générale, Steve est très sympathique, ouvert et d’aspect franc. Grâce à lui, j’apprends que la Nouvelle-Zélande est un pays très rural. L’exploitation du site d’Hobitton est une source de revenue bienvenue pour Matamata et sa région. On évoque rapidement la grève des techniciens du cinéma néo-zélandais qui a eu lieu avant le tournage du Hobbit, afin de demander un réajustement de leurs salaires sur ceux des intervenants étrangers. C’est assez amusant d’avoir l’avis d’un autochtone après avoir lu des comptes rendus de la presse étrangère.

Lorsque j’évoque la ressemblance sur de nombreux point avec l’Australie et l’impression que j’ai de proximité très forte aussi bien culturel que politique entre les deux, il acquiesce et avec un sourire, à propos des australiens, ajoute cette phrase lourde de sens « On aimerait bien avoir leur argent, aussi ». C’est grâce à lui que j’entraperçois pour la première fois la réalité économique en Nouvelle-Zélande, beaucoup moins reluisante que son voisin. Une économie et une agriculture peu diversifiée (essentiellement basée sur l’élevage ovin et bovin) font de ce pays rural le parent pauvre. On mesure alors d’autant plus le poids et le potentiel du tourisme comme source importante de revenue. Je suis du coup encore plus admiratif de Peter Jackson, à l’époque réalisateur néo-zélandais de films de série B qui s’est battu auprès des grandes majors hollywoodiennes pour que sa trilogie des Anneaux soient entièrement filmés, tournés et post-produits dans son pays alors qu’il n’y avait qu’une petite industrie cinématographique nationale. Grâce à lui, son pays a une visibilité mondiale et les compétences de ses techniciens sont dorénavant de renommée idoine.

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Finalement, il me dépose à une sorte d’auberge le long d’une route de crête, dans un paysage de rondes collines ondoyantes couvertes d’un gazon vert tendre ou paissent de blancs moutons. Que c’est beau. Ce qui l’est moins, c’est ce ciel de plus en plus gris. Sur un parking, quelques voitures sont garées. Steve repart après m’avoir assuré qu’il sera là pour me redescendre à Matamata. Chic type. On m’assure que le tour va bientôt débuter. On attend juste le bus pour nous amener au site. Décidément, il y a beaucoup de transport.

Dix minutes plus tard, un car blanc à l’aspect usé mais toujours estampillé « Hobbiton » débouche d’une colline de l’autre côté de la route et arrive vers nous sur un chemin de terre. Il déverse son lot de visiteurs, sourires aux lèvres, ainsi que la chauffeur, une dame costaud à l’allure masculine. Un jeune homme blanc sort de l’auberge et nous rassemble. « C’est pour le tour de 16h ? ». Oui, m’sieur. Nous montons donc dans le bus et il commence par nous rassurer en nous affirmant que le radar annonce que la pluie ne sera pas de la visite. Le fait qu’ils aient un radar météo m’indiquent que la pluie n’est pas rare dans ces parages. Il se présente, Sam, alors que notre chauffeuse repart sur le chemin gravillonneux.

Comme d’habitude nous commençons par décliner notre nationalité et comme par hasard, me retrouve avec un couple de français. Indéniablement, nous sommes un peuple de voyageurs en tout cas, beaucoup plus que les irlandais ou les autrichiens. Pendant ce court trajet en car, qui se prénomme Gandalf, tout les cars ayant un nom pioché dans l’oeuvre, Sam nous expose un peu la genèse de ce site. Peter Jackson, à la recherche d’un décor évoquant la campagne anglaise (d’après lui, ce qui prouve qu’il n’a pas foutu les pieds dans la campagne anglaise depuis un certain nombre d’années) avec un petit lac et des collines a repéré une ferme par hélicoptère. Après négociation, la famille accepta de louer une partie de ses terres pour la construction du décor. On construisit l’ensemble, on tourna les scènes du Seigneur des Anneaux et tout le monde était content. Selon les clauses du contrat, la compagnie de production s’apprêta a revenir sur les lieux du décor pour le démonter et ainsi rendre la terre aux propriétaires. La météo, capricieuse (d’où le radar) décidé de contrecarrer ces plans, déversa des trombes d’eau sur le site. Impraticable, les machines de chantier et les semi-remorques ne purent l’atteindre pendant un long moment. La production demanda donc un délai de quelques mois à la famille.

Pendant ce temps, un certain nombre de touristes vinrent de manière officieuse sur les lieux du décor. La famille leur firent la visite de la même manière mais il devint clairement évident qu’il y avait un potentiel touristique. Elle négocia donc avec la société de production, propriétaire des décors, pour les maintenir sur place (voir de les rénover un peu, le site ayant souffert du déluge) et proposer des visites organisées. Ainsi fut-ce fait et ce fut-ce un succès.

Quelques années plus tard, on décida de tourner le Hobbit, autre trilogie cinématographique (cette fois-ci plus accès sur le douloureux thème de l’appât du gain et l’addiction à l’or) ayant pour nombreuses scènes le décor d’Hobbiton. La production revint donc sur les lieux mais décida de le restaurer entièrement avec de véritables matériaux de constructions pérennes, bois, pierre et mortier. Le décor initial n’était qu’un pâle pastiche de polystyrène. En tant que spectateurs, nous nous somme fais eu. Le choix de le construire en dur est d’ailleurs motivé par deux choses. Premièrement on avait compris l’intérêt de conserver le décor au delà des besoins du film mais également car ce nouvel tri-opus devant être tourné avec des caméras de résolution largement supérieur au premier projet, les décors initiaux se seraient trahis à l’écran. Le polystyrène, ça va bien lorsqu’on est myope.

Bien évidemment, le sujet financier fut abordé, curieux que sont les gens des revenus des autres. Je crois bien qu’un loyer d’un million de dollars par an pour les décors a été évoqué, en échange de l’exploitation touristique par la famille. A priori, ils n’ont pas l’air de se plaindre.

Il n’y a pas à dire, ces terres sont charmantes. En passant, Sam nous indique gentiment le vaste espace plat où furent garés les multiples semi-remorques de logistique lors du tournage. Ooooooh. J’apprendrai quelque jours plus tard que ces magnifiques collines de prairies vertes agrémentées de quelques arbres solitaires et de petites mares nichées au creux des ondulations furent à l’origine entièrement boisées. La déforestation massive, c’est triste à dire, mais c’est parfois réussi. DSC_7929_DxOAprès une descente nous apercevons enfin les décors à flanc de colline et c’est un concert synchronisé et spontané de « Aaaah » et de levage de fesses qui accompagne l’arrivée. Moi je reste assis et je ne pipe rien. Oh ! C’est qu’un décor de cinéma, ça vaaaaa ! Depuis que j’ai participé au tournage foiré d’un pilote d’émission de télévision, je suis comme ça. N’empêche que c’est très mignon.

On nous dépose au pied des décors, astucieusement cachés à notre vue de ce point de départ par de hautes haies taillées. Sam solennellement nous explique que nous resterons une heure sur place, boisson gratuite à l’auberge du Dragon Rouge compris. Ah ? Une boisson ? Gratuite ? Cool. Pour commencer, il lance un rapide sondage à main levée pour connaître le nombre de personnes n’ayant jamais vu les films ou lu les livres. Cette fois-ci c’est 0% mais il nous assure qu’il lui arrive régulièrement de voir des gens qui ne viennent ici que pour rendre jaloux des amis alors qu’ils ne connaissent absolument pas l’histoire. Moi, je veux pas rendre jaloux, je veux m’asseoir au coin du feu de Bag End.

DSC_7914_DxONous pénétrons dans le site et malgré le temps couvert, le paysage à flanc de colline est vraiment mignon. Par contre, magie du cinéma et du cadrage serré réuni, l’ensemble du décor est quand même relativement réduit en surface, à tout cassé je dirais 100 mètres sur 100 sans compter le petit lac et l’auberge de l’autre côté. Bag End, Mecque touristique que tout le monde attend avec impatience se trouve en haut. Sam nous déverse alors un flot d’anecdotes sur le tournage, que je connais pour la plupart pour avoir déjà lu plusieurs articles sur le sujet. Il nous pointe du doigt l’endroit où Frodo rencontre Gandalf, l’endroit où le magicien lance ses feux d’artifice aux enfants ainsi que le bosquet ou Ian McKellen a déversé son urine afin de se soulager urgemment d’une envie pressante que ses lourdes robes lui empêchait de satisfaire dans le temps imparti à la conservation de sa dignité d’acteur Shakespearien d’âge mur. Mais ça, c’est moi qui me fait un film.

DSC_7915_DxOCe qui est assez amusant, c’est effectivement le soucis du détail et du réalisme des éléments du décor. Tout a été patiné et âgé à la main et même des vêtements ont été pendus à des lignes pour donner de la vie à l’ensemble. Sam nous apprend qu’une équipe de jardinier opère à plein temps sur les lieux, fleuri même en cette période. Autour du site, des lignes électrifiées protège cette alléchante végétation de l’appétit des moutons de la ferme.

Tout n’est d’ailleurs pas réaliste dans ce décor. A dire vrai, suivant le sens dans lequel on le prend, la moitié des multiples trous de hobbit qui parsème le simili-village sont soit trois grands, soit trop petits. Certains sont à l’échelle humaines pour les plans impliquant des acteurs de taille « hobbit » alors que d’autres sont de taille plus réduite pour des acteurs jouant des personnages humains. J’espère que tout ceci est clair.

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DSC_7925_DxOPar contre, et là je suis déçu, ce décor n’est que de façade. Oui, oui, magie du cinéma, me voilà, je connais merci mais mince, je me disais tout de même qu’ils auraient pu construire au moins UN véritable intérieur. Que nenni. Lorsqu’on ouvre une de ces rondes portes, on ne trouve derrière qu’un mur aveugle. Damn. La photo souvenir dans Bag End, la porte ouverte et la tête émergeant de l’entrée nécessite alors un cadrage travaillé pour ne pas révéler la supercherie.

Justement, j’ai beau avoir l’habitude, je n’arrive toujours pas à comprendre l’intérêt qu’il y a se photographier bêtement devant un site touristique en mimant une pose comme le millionième précédent touriste, juste pour avoir une photo prouvant « qu’on y était ». C’est navrant et même, je trouve ça triste. Ça veut dire que la majorité des gens n’ont que des connaissances n’ayant aucune foi en leurs dires. « Hey, les gars, super cette visite du Taj Mahal. ». Ouaih, ouaih. Prouve le. Et paf, obligé de se DSC_7933_DxOprendre en photo certifié conforme pour ne pas se faire pourrir à son retour. Avec le diktat de Facebook, c’est dorénavant urgent d’alimenter sa page de contenu. Ces médias sociaux sont voraces en contenu. Je peux vous dire que ça ne fait rien pour améliorer la qualité du flot photographique du touriste moyen. Du coup, alors que tout le monde faisait la queue pour se faire prendre en photo un grand sourire aux lèvres et le pouce en l’air devant la célèbre porte ronde et verte, Sam c’est tourné vers moi. « Vous voulez que je vous prenne en ph…. ? ». NON. Si vous ne me croyez pas quand je vous dit que j’y étais, j’en ai rien à faire. Je ne compromettrai pas ma dignité dans l’affaire.

DSC_7947_DxONous finissons la visite par le champs où fut tourné la grande fête d’anniversaire de Bilbo alors que le soleil commence à baisser. De l’autre côté du lac bordant le champs se trouve l’auberge du Dragon Rouge, ajout récent n’ayant jamais apparu dans les films, uniquement construit dans un but mercantile. Néanmoins, elle a été construit dans un style homogène à proximité du petit moulin et le pont de pierre qui eux, sont « authentiques » au sens du tournage. Je ne vais pas faire la fine bouche car c’est dans ce lieux que nous seront servis notre boisson gratuite.

DSC_7952_DxOLe groupe se dirige donc là bas après une charmante traversée du pont de pierre. La vue sur le village de l’autre côté est charmante et l’air frisquet de fin de journée rend l’auberge encore plus accueillante. Des lampions sont allumés à l’extérieur et de chaleureux halos orangés aux fenêtres invitent à entrer. Si j’avais un pub comme cela à proximité de chez moi, j’y passerais mes soirées. Tout est en bois sombre avec des poutres apparentes et une grande cheminée dans la salle principale. Des petites fenêtres rondes percent les murs et pour ne rien DSC_7953_DxOgâcher, tout est à l’échelle humaine. Ça évite le torticolis ou le blocage du bas de dos. On nous propose une bière brassée localement, un cidre également du cru ou bien un thé chaud. J’opte pour la bière locale et choisi un cookie sur mes deniers personnels pour encore plus de confort. Mmmmmmh. Une petite musique celtique en fond fini de me transporter dans l’atmosphère médiéval fantastique de l’oeuvre de Tolkien. Le charme se brise lorsque je vais aux toilettes et que je retrouve le carrelage blanc, le savon et le sèche mains Dyson. Ils nous font chier avec leurs normes d’hygiène. Une fosse à purin, voilà ce qu’il fallait !

DSC_7948_DxOUn quart d’heure plus tard, Sam nous rassemble et nous remontons dans le car Gandalf, toujours conduit par la matrone de l’allée. Il demande à l’assemblée si tout le monde est satisfait de sa visite. Oh oui. Je crois que je suis vraiment difficile mais je suis un peu frustré et un peu agacé par le prix vraiment élevé pour la durée et ce qui n’est finalement qu’un décor. Ils auraient pu dire plein d’autres choses sur les films, l’œuvre, le tournage, les effets spéciaux, bref agrémenter un peu plus la visite et donner un peu plus de corps à une expérience qui revient malgré tout à près de 30€ par personne. Faut-il vraiment que je sois passionné ? Sans doute oui, et sans doute est-ce aussi parce que je viens de faire la moitié d’un tour du monde pour en avoir la possibilité. Je me demande combien de personnes du cru ont payé pour cette visite ?

Tout ça pour dire que je réponds hypocritement « oui », comme tout le monde. Ce n’est qu’un quart d’heure plus tard, après avoir attendu dans le froid que Steve se repointe avec son car, alors qu’il me pose la même question, que je lui réponds « non ». Déçu de pas pouvoir rentrer dans une maison de hobbit, voilà pourquoi je ne suis pas satisfait. Ils sont dans les studios de Wellington, chez WETA, les décors intérieurs, me révèle Steve, ce que je savais déjà. C’est juste que j’imaginais qu’ils avaient fait l’effort de faire pareil ici. Enfin, c’était sympa quand même.

De retour à ma voiture, je reprend la route encore plus au sud. Ma prochaine étape est Rotorua, dans une heure de route, et j’ai tout le temps de replonger dans l’atmosphère du Seigneur des Anneaux en conduisant.

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