Coober Pedy

DSC_6798_DxOVoilà une ville bien étonnante. Un ville, dis-je, plutôt un gros village. Mon loueur de voiture me l’avait signalé comme un des endroits valant le détour sur la longue route vers le sud. J’avoue que j’étais un peu dubitatif. Certes, on ne risque pas d’y rester deux jours mais il y a quand même une atmosphère particulière qui donne envie d’y passer une heure ou deux, juste histoire de bien se convaincre que cet endroit existe bien.

Entièrement créée pour abriter les mineurs d’opales, le village semble posé au milieu d’une zone semi-désertique. En été ce doit être un enfer, un four. DSC_6785_DxOComme pour l’or, une ruée a attiré des milliers de gens, chacun achetant une concession et espérant déterrer l’opale qui fera leur fortune. Maintenant, la bourgade semble comme morte même, vivotant encore d’un peu d’activité minière et d’un mince filet de touristes.

DSC_6793_DxOAccessoirement, les environs ont servi également pour des tournages cinématographiques tel que pour Mad Max, Priscilla Folle du Désert et un film de Wim Wenders. Il faut dire que la petite agglomération est vraiment atypique car la grande majorité des bâtiments sont troglodytes. Autrement dit, ils sont souterrains et c’est une excellente idée pour réaliser des économies d’électricité, l’air conditionnée étant beaucoup moins nécessaire. Conséquence de cela, on a encore plus la sensation de vide et d’abandon.

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DSC_6784_DxODe nombreux vendeurs d’opales occupent la rue principale ainsi qu’un grand nombre d’hôtels, motels et B&B troglodytes. Deux ou trois musées dédiés à l’exploitation de ces pierres semi-précieuses complètent le tableau. De manière très originale, les habitant ont également construit leurs lieux de cultes sous terre, notamment une toute petite église encore fonctionnelle.

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Tout ça baigne dans la poussière, quasiment aucune végétation n’égayant le village. On y croise les quelques habituels aborigènes qui semblent errer sans occupation. D’un point de vue on peut absorber le panorama de l’agglomération, minuscule et des vastes étendues environnantes. Étrangement, on y aperçoit également un cinéma « drive-in » à l’aspect abandonné, réminiscence de jours meilleurs.

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Depuis mon arrivée en Australie, voilà enfin une ville où je me sens dépaysé.

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