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Ce que j’ai retenu du système politique

Si je reprend le titre de ce billet « Ce que j’ai retenu du système politique ? », la réponse va être extrêmement courte : rien. J’ai complètement échoué dans ma recherche d’informations sur le sujet. D’accord, admettons. J’ai également oublié à certains moments de poser la question.

Quand on se ballade dans les grandes villes que sont Hanoi et HCMV, il est vraiment difficile d’imaginer au premier abord que ce pays fut un jour socialiste, voir communiste. J’ai l’impression qu’ils suivent un peu le modèle chinois : ils font comme ça les arrange, « les » étant très certainement les dirigeants vietnamiens.

Néanmoins, toujours en se baladant, on tombe de temps en temps sur des panneaux aux couleurs délavées, mais visiblement vives à l’origine, qui m’ont tout l’air d’affiches patriotiques ou politiques. Il n’y a vraiment pas de doute au vu de ce style emphatique sans parler de la présence, dans l’une d’elle, d’un vieux monsieur à la barbichette. De toute évidence, plus grand monde ne les lit.

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Dernière chose un peu étrange que j’ai pu constater au Vietnam : il m’est arrivé régulièrement d’avoir des problèmes de connexion à Facebook. Est-ce que c’est moi qui ai eu des moments de faiblesses intellectuelles ou ai-je vécu en direct une censure gouvernementale me visant tout particulièrement ?

Mékong Delta

Monsieur Tran, de Saint Cloud, Hauts de Seine a tenté à plusieurs reprises de me fournir des adresses et des noms à visiter à Ho Chi Minh Ville. Tout d’abord, sa cousine, qui tient une cantine dans le district 7. Comme je vous l’ai dit, le district 7, c’est hors de mon rayon d’action, donc raté. Ensuite, il m’a fourni l’adresse d’une amie à lui expatriée à HCMV qui se trouvait être en Mongolie à cette période. Raté. On peut dire que je n’y mettais pas du mien. Fort heureusement, j’ai réussi à prendre contact avec le troisième et dernier contact fourni. Un peu plus et je passais pour un snob. Ce dernier contact, qui se trouve être l’ami du père de mon référent vietnamien (donc M. Tran de Balma / Saint Cloud), a même eu la gentillesse de venir avec sa femme me visiter dans le hall de mon hôtel pour qu’il puisse m’expliquer les bons coins à visiter dans cette grande ville. Ceci dit, j’avais déjà vu Cho Lon, le district 1, le musée de la guerre et la poste centrale (qui mérite le détour même si vous n’avez pas de bouteille de vin à exporter illégalement). Je sentais donc qu’il était un peu à court d’idée. Il restait néanmoins encore une chose : le delta du mékong.

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Le lendemain matin, j’embarque donc avec plusieurs autres touristes dans un bus pour un trajet d’une bonne heure pour rejoindre les premiers villages du delta. Au programme, ballade en bateau sur le fleuve, déjeuner, quelques visites d’échoppes et un marché. Avec l’organisation béton de l’agence de voyage (Sinh Tourism, ex-Sinh Café, une institution) recommandée par l’ami du père de monsieur Tran (qui se trouve être également un monsieur Tran, d’ailleurs), il y avait peu de chance pour qu’il y ait des accrocs et donc des anecdotes. Manque de pot, cela s’est avéré vrai.

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DSC_6278_DxOMais dans l’ensemble, il faut bien avouer que c’était un tour pour touristes, sans surprises. On apprend quand même que les familles du delta vivent pour beaucoup encore sur leur bateau qui est à la fois un outil de travail et un lieu d’habitation. D’ailleurs, chaque bateau qui propose des biens à la vente porte sur un mat l’élément en question pour que chacun puisse repérer le bon bateau. Par exemple, si vous vendez des pommes de terres, vous auriez une patate clouée au mat. Si vous vendez des matelas, vous aurez un lumbago d’avoir clouté un matelas king size. C’est DSC_6295_DxOaussi simple que ça. Voilà pour votre culture générale. Moi j’ai surtout été fasciné par les immenses batteurs électriques qui leur sert de système de propulsion. J’avoue que je ne comprends toujours pas trop l’intérêt d’une telle longueur.

Sinon, je peux juste vous dire que j’ai pas mal discuté avec une petite famille française constituée d’une mère et de ses deux enfants (dont le garçon s’intéressait à la photographie) ainsi qu’un américain d’origine taiwanaise accompagné du frère, habitant le district 3, d’un de ses amis vietnamiens. C’était l’occasion d’échanger sur les sensations glanées pendant ce mois passé.

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Et pour finir, car je crois que je vais en faire une habitude, finissons sur une touche méditative.

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Cho Lon

Avant qu’Ho Chi Minh Ville ne s’appelle Ho Chi Minh Ville et que l’on agglomère Saïgon avec ses bourgades avoisinantes, existait un faubourg de la ville nommé Cho Lon. Il était peuplé d’irréductibles chinois qui, comme souvent, résistaient à l’envahisseur qui se trouvait être les gens du pays où ils avaient choisi de s’installer, ici, les vietnamiens. Maintenant, Cho Lon est un quartier d’Ho Chi Minh Ville qui correspond plus ou moins au district 3. Je suis donc allé me balader par là bas, notamment pour aller y voir l’imposant marché fermé.

Effectivement, on aperçoit quelques indications en idéogrammes sur les devantures des magasins ou des pagodes. En ce qui me concerne, j’ai surtout découvert un quartier populaire et vivant.

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Le vin vietnamien le plus cher du monde

Au Vietnam j’ai pu constater que l’on sert très souvent de la bière. Je ne vous apprend rien en vous écrivant cela. On peut également trouver ce qu’ils appellent en anglais du « rice wine » que je traduirait directement par « alcool de riz » vu le degré d’alcoolémie de ce breuvage, plus proche de la vodka que du vin. Ces deux alcools sont également produits localement. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’un soir à Nha Trang (encore un flashback), après avoir bu une petite bière fraîche en soirée, j’aperçois une bouteille marqué « Da Lat Wine » contenant un liquide rouge sombre à l’aspect rappelant du vin. Je commande donc un verre de ce breuvage, curieux, et le goutte. Bon tout ça pour vous dire que je viens d’apprendre qu’ils font du vin à Da Lat. Incroyable, non ? Quoi ? Le goût ?… Disons qu’ils font du vin à Da Lat et c’est déjà énorme comme nouvelle.

Arrivé dans là dite vile de Da Lat, je me suis donc arrêté chez un marchand de vin afin d’offrir une bouteille à une personne de ma connaissance (un certain Michel D. de Vendée ou de Nantes, suivant la météo), grand amateur et spécialiste de ce breuvage. J’étais quasiment persuadé qu’il ne savait pas qu’on faisait du vin au Vietnam, et donc par conséquent, qu’il n’en connaissait pas le goût. Contrairement à moi. Les blagues les meilleures étant celles qui respectent la santé de leur victime, je choisi une bouteille de rouge cuvée « Excellence », en espérant que ce sera d’un meilleur niveau que celui échantillonné quelques jours plus tôt. Je ne me souviens plus du prix, mais il était loin d’être excessif, aux alentours de 100 kDongs, je dirais, pour une bouteille de 75ml.

Pour l’anecdote, cette culture du vin au Vietnam fut introduite par des viticulteurs languedociens. Je ne sais pas s’il faut s’en féliciter. En tout cas, j’étais un petit peu interloqué lors de mon choix par la non inscription de l’année de la cuvée sur les bouteilles. Ceci dit, j’imagine très bien que le consommateur vietnamien, n’ayant pas vraiment l’habitude d’en consommer, se fiche pas mal de savoir l’âge qu’il a. Je prends donc un bouteille « Excellence » et en arrivant au comptoir pour payer, demande à la vieille dame âgée, en anglais, l’année du vin. L’échec est total vu qu’elle ne parle pas anglais. Heureusement, elle se tourne vers un jeune homme à côté et je lui répète la question. L’échec est de nouveau total vu qu’il n’en comprends pas le sens. Je me demande même s’il ne me confirme pas qu’il n’est pas périmé. Je me rétracte donc en leur assurant que ça n’a pas d’importance et repart avec ma bouteille en les remerciant.

Le lendemain, je pénètre dans la poste centrale de Da Lat pour tenter d’envoyer cette bouteille par avion, en France. Au guichet, je présente donc l’objet et demande à la préposée le tarif pour poster cela à l’étranger. « Ce n’est pas possible. On ne peut pas l’envoyer par la poste », me dit-elle dans un petit anglais.

  • Comment-ça, on ne peut pas ? De toutes les postes, même à Ho Chi Minh City ?; lui demande-je en retour.
  • Oui, oui.
  • Mais pourquoi ?
  • On ne peut pas.

On étais arrivé à un point où la poursuite de la conversation aurait exigé un niveau d’anglais supérieur de la part de mon interlocutrice. Je repart donc avec ma bouteille sous le bras.

Quelques jours plus tard, à Ho Chi Minh Ville, je pénètre dans la poste centrale de la ville, au passage, fort belle et immense. Avec un peu de chance, ils ont plus l’habitude de traiter avec des touristes qui veulent envoyer des chapeaux coniques ou des tuniques de soies par la poste. Je me met donc dans la queue et mon tour arrivé, pose ma bouteille sur le guichet et demande s’il est possible d’envoyer cette chose à une adresse en France. Malheureusement, la réponse est encore négative. Franchement, je ne comprends pas ce qui pose problème mais je sens bien qu’il est inutile d’insister.

Le lendemain, après un idée lumineuse, je me mets en marche vers un magasin dépôt UPS pour envoyer ma bouteille par une société renommée internationalement et qui a sans doute l’habitude d’envoyer des trucs autrement plus compliqués qu’une bouteille. Fichtre, je suis quasiment sur qu’ils sont partenaires des Jeux Olympiques ou d’un truc planétaire de cette démesure. Devant le magasin, je constate que la grille est fermée. Pourtant, les horaires semblent indiquer que ce ne devrait pas être le cas.

Un peu plus loin dans la rue (qui donne sur l’arrière de la poste centrale, en plus), j’aperçois un panneau FedEx. Même topo, la grille est tombée. Il doit avoir un truc que j’ai du mal comprendre par rapport aux horaires d’ouverture. De plus, je trouve que ça devient un peu compliqué pour une blague. Je me demande si je vais pas me l’enfiler moi même cette bouteille ? Heureusement, encore plus loin se trouve un dernier panneau indiquant cette fois-ci « DHL ». Je me dirige devant la porte et constate avec joie qu’il y a de la lumière à l’intérieur.

Je rentre donc dans la petite office et souhaite le bonjour à la jeune dame au comptoir. La bouteille posée dessus (sur le comptoir, pas sur la jeune dame), je lui demande s’il serait possible d’envoyer ce magnifique objet contenant un liquide non périssable, en France, par ses services. Oh surprise, sans hésitation elle réponds par l’affirmative. Je pousse un soupir de soulagement et lui explique, en rigolant, qu’à la poste ils refusent de l’envoyer. Je crois même que je sous-entends « ces nazes ». Après un moment d’hésitation, elle me demande ce qu’il y a dans la bouteille. « Du vin de Da Lat » lui dis-je avec un petit sourire pour lui montrer comme elle peut être fière que j’exporte un produit de son pays. « Du vin, mais ce n’est pas possible ». Hein ? Après un soupir de désespoir, un sursaut de volonté m’impose de lui demander des explications pour ce refus. Son anglais n’ayant pas l’air trop mauvais, je me dis que c’est jouable.

Pendant cinq minutes, on échange difficilement. Pugnace, j’insiste et je parviens plus ou moins à comprendre qu’il s’agit d’un problème de droit de douane et de taxe. Les détails sont encore complètement flous dans ma tête mais, finalement, je lui demande de faire une simulation tarifaire avec le coût de l’envoi additionné du coût des droits de douane payés à la douane française. Elle tapote sur son clavier pendant quelques minutes puis finalement, commence à m’inscrire le tarif sur un petit bout de papier. Je pousse un cri d’exclamation : plus de deux méga-dongs. Soit plus de 100€. Pour une bouteille. D’un probable mauvais vin. Inutile de dire que je suis reparti avec ma bouteille complètement abasourdi par le prix.

Quelques jours plus tard, alors que je m’apprêtai à quitter définitivement Ho Chi Minh Ville et le Vietnam, j’offre la bouteille aux employés de l’hôtel. « Qu’est-ce que c’est ? » me demande un des jeunes hommes d’un air suspicieux. Je leur explique que c’est du vin, de Da Lat, attention, c’est pas n’importe quoi. En plus il vaut quasiment 100€. « Moi je préfère la bière. Le vin je trouve ça trop alcoolisé », me dit-il alors. Oui, ben c’est un cadeau et même si c’est de la piquette, tu vas pas faire ta fine gueule, petit con.

Le musée des horreurs

Il y a à HCMV un musée particulièrement particulier. Je note d’ailleurs que je n’ai pas beaucoup parlé des musées visités en général dans ce longiligne pays. Ce n’est pas bien grave. Il faut bien que j’en garde pour les longues conversations hivernales à mon retour. Mais, même s’il faut que je me répète, celui-ci de musée est vraiment particulier. Il s’agit du musée de la Guerre avec un grand G majuscule, celle qui pue, qui suinte, qui gicle, éviscère, lacère et carbonise. C’est drôle, maintenant que je me relie, cela pourrait décrire une émission de télévision culinaire campagnarde. Vous notez, d’ailleurs, comme j’évite précautionneusement d’utiliser le terme « émission de Maïté » ? C’est pour orgueilleusement toucher un public plus large et ajouter cette touche d’intemporalité à mon billet qu’une évocation d’une émission de télévision forcément contextuelle rendrait désuète pour les générations futures. J’écris pour la postérité, cette ingrate, et elle est exigeante. J’écris aussi pour brader mon stock d’adverbe, manifestement.

Avec toutes ces digressions, vous voilà complètement sortis du sujet qui est terrible aujourd’hui : La Guerre, The War, Das Krieg, bouh que c’est laid (ça, c’est pour la touche Achille Talonesque qui fera plaisir à un certain public de grimpeur). Ne vous inquiétez pas. On va bien finir par en parler de ce foutu musée de la Guerre d’Ho Chi Minh Ville.

A l’extérieur de ce musée, on trouve une habituelle collection de véhicules de l’époque guerre Américaine. Je dis « habituelle » car vu la débâcle et la fuite précipitée « femmes et enfants d’abord » de l’armée US, un grand nombre d’échantillons de chaque char, avion, hélicoptère ou canon fut laissé à la disposition des Vietnamiens. Il est donc très facile pour un quelconque musée du pays de s’en trouver muni. C’était notamment le cas à Hué. Moi, je trouve ça toujours amusant de se trouver à côté d’un avion Phantom F-4 pour de vrai, celui qu’on a vu dans les films, et constater sa relative petite taille. Rassurez-vous, je ne suis pas assez innocent pour imaginer que ce sont là les premières remarques qui venaient à l’esprit d’un paysan vietnamien lorsqu’il voyait arriver ces engins supersoniques en rase motte : « oh, qu’il est petit ! ». Boum.

Mais ça, j’ai envie de dire, c’est pour l’apéritif. Le véritable met principal de ce musée se trouve à l’intérieur du bâtiment parfaitement cubique et bétonné de trois étages. Une exposition permanente et quelques expositions temporaires se partagent le rez-de-chaussée et les deux galeries supérieures. Je ne me souviens pas en détail de la partie permanente qui devait sans doute traiter de la guerre Américaine. Il y avait un cortège de photos et coupures de journaux montrant le soutient à la cause Vietnamienne à travers le monde. Je n’était pas encore né (quoique, finalement, je dois être contemporain de deux ans de la guerre) donc il m’est difficile d’être objectif mais j’ai quand même fortement l’impression que, sur les documents de chaque pays démontrant ce soutien, la très grande majorité proviennent de pays tel que la Tchécoslovaquie, Cuba, la Russie ou signé des partis communistes de pays européens. Ça me laisse un certain sentiment de partialité. Fort heureusement, il y a les habituelles affiches et photos des manifestations américaines, françaises ou suédoises que je ressent, sans doute à tort, comme plus « spontanées ».

Non, le véritable intérêt que j’ai trouvé dans ce musée portait sur les deux expositions temporaires. La première, je vous en ai déjà parlé, évoquait l’hideux impact des agents défoliants, notamment orange, sur la population civile. Quand j’emploie le terme « hideux », ce n’est pas pour faire un effet de style et dépoussiérer un adjectif que j’use peu. Les sujets des photos sont véritablement parfois… indicibles et je ne vous parle pas de certains fœtus conservés dans du formol. Comme on est au Vietnam, ici, on ne prend pas de gants et tant pis si vous y amenez des enfants. Si mes souvenirs sont bons, néanmoins, il doit malgré tout y avoir un ou deux petits panneaux indiquant que le sujet est potentiellement choquant. Moi, je mange du boudin noir et des andouillettes alors plus rien ne me dégoûte. Ou presque.

La deuxième exposition, nettement plus supportable pour l’estomac, portait sur les photographes de cette guerre avec notamment une vaste panoplie de leur photo, la plupart du temps en noir et blanc. A ce propos, j’aimerai tout de suite crever un début de bulle de romantisme. Non, ils n’utilisaient pas le N&B pour faire style. C’est juste que c’était à l’époque parfois le seul film disponible, mais surtout le seul film disponible à haute sensibilité permettant de prendre des photos avec des temps d’expositions courts, indispensable pour saisir l’action. Je vous prie de croire que la pression commerciale des grands magazines de presse auront tôt fait d’imposer la couleur dés que cela deviendra possible techniquement. Rhaaa, voilà que je m’énerve tout seul, dites donc. En tout cas, l’exposition était superbe et on est marqué par le nombre d’entre eux morts pendant cette période. C’est bien simple, toute une génération de grands reporters ont laissé leur peau au Vietnam, Cambodge et Laos notamment des géants comme Robert Capra, l’homme qui avait photographié la guerre civile espagnole et la seconde guerre mondiale, excusez du peu.

A l’époque, ils partaient embarqués dans des unités combattantes, sans pouvoir communiquer avec leurs éditeurs, une poignée de rouleaux de film et deux appareils dans une sacoche armé d’un unique pistolet, pour ceux qui acceptait. Chose incroyable maintenant, ils avaient une quasi totale liberté de mouvement et de sujet. L’armée américaine en tirera une vive leçon en ne reproduisant plus jamais ce mode de fonctionnement. On peu sans aucun doute affirmer que ce sont ces grands photo-reporters qui, en alimentant les grands magazines de l’époque de leurs photos et reportages « neutres », ont alimenté la contestation. Eux et la télévision. D’ailleurs à la fin de l’exposition, un tableau récapitulatif par nation liste les noms des reporters décédés pendant ces événements. La France est dans le top 4 avec les américains. De manière surprenante pour moi, et cela montre sans doute l’intérêt que portait l’opinion publique de chaque pays pour ces faits, les journalistes japonais ont également payé un important tribut.

Après cela, vous pouvez toujours vous réfugier dans un bar-karaoké pour vous changer les idées.