Adélaïde

Pour moi, Adélaïde sera dorénavant associé à une découverte que je ne soupçonnais pas en Australie, du moins, pas à ce point. Peut être que je me trompe car on ne peut ignorer la situation dans laquelle je me trouvais quand je l’ai visité. Après quasiment deux semaines australiennes où les seuls points de civilisation étaient soient des villes manucurées américaines ou des trous perdus poussiéreux, se balader dans Adélaïde fut comme une gorgée d’eau fraîche d’un torrent de montagne. En plus, après deux semaines de soleil sans discontinuer, je venait de reprendre contact avec la pluie, celle, froide et humide, d’une fin d’hiver austral.

Pour ceux qui ne connaissent pas Adélaïde, ce n’est pas qu’un prénom utilisé dans une chanson des années 80. Il s’agit également de la capitale de l’état de l’Australie du Sud et accessoirement la troisième plus grande ville du pays. Je ne vérifie même pas ce que j’affirme tellement j’y crois.

DSC_6905_DxOTout d’abord, pour m’être mis dans un camping en bordure du centre ville, je découvre des quartiers résidentiels aux coquettes maisons, dont certaines à l’allure coloniale. Ceci dit, ça devient vite lassant les quartiers résidentiels. Je continue donc ma ballade d’approche vers le centre ville, autrement appelé CBD selon la terminologie locale, notamment en traversant un vaste parc et une petite rivière. Pour faire original, des petites perruches vertes striées de rares bandes rouges volent d’arbre en arbre à vitesse supersonique en poussant des « sqwwwaaaak » toujours aussi disgracieux.

DSC_6904_DxOCe fameux centre ville s’avère être assez moderne, à l’américaine suivant un schéma en grille, avec de multiples grands immeubles de verre. Fort heureusement, de nombreux autres bâtiments plus anciens, vraisemblablement de la fin du 19ème au début du 20ème, égayent un peu tout cela. Le tout est relativement vivant, notamment autour de deux rues piétonnes en cours de construction.

DSC_6890_DxOAdélaïde abrite de nombreux festivals mais une partie de son dynamisme apparent provient de l’université du même nom située entre le parc et le CBD. Fondée au dix neuvième siècle, elle possède ce formidable atmosphère d’ouverture que possède tout campus ouvert sur la ville. Moi, j’adore les atmosphères de campus.

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Ceci dit, je ne vous ai toujours pas dit quelle était la découverte renversante effectuée dans cette ville. Il s’agit tout simplement de halls couvertes abritant de nombreux artisans dans tout les domaines de la gastronomie. Je sais, c’est complètement révolutionnaire et novateur comme invention. Il y a la même chose dans pas mal de villes en France, notamment. N’empêche que DSC_6885_DxOtrouver ça ici, je ne m’y attendais pas. D’autant plus que la qualité est au rendez-vous. Grâce aux nombreux immigrants de toutes les parties du monde, on trouve à peu près de tout et les sandwichs humus, pruneaux et poulet aperçus à l’étal d’un traiteur marocain me font encore envie. Pour être raisonnable, je me suis contenté d’un roulé à la cannelle d’excellente facture et d’un bun bô à un petit restaurant vietnamien. Bon, là, c’était un échec. J’ai failli me faire engueuler alors que j’attrapais un petit bol d’herbes aromatiques et de citrons verts que j’estimai avoir été omis avec mon plat. Au Vietnam, on le servait toujours avec.

DSC_6949_DxOPrenons néanmoins un peu de recul. J’ai beau avoir trouvé la ville sympathique sur le moment, avec ce mélange de moderne et de modérément ancien qui me rappelle vaguement Glasgow, je me rend compte que si je l’avais découverte après Sydney ou Melbourne, je l’aurai sans doute trouvé quelconque. D’ailleurs, maintenant que je regarde les photos, ça casse pas non plus la baraque. Je me déçois moi même. Comme quoi, l’ordre dans laquelle on visite les choses est fondamental pour les apprécier.

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