HCMV District 1

Il était temps de quitter Da Lat, je vous l’assure. Je cherchais de la fraîcheur mais j’ai comme l’impression que c’est difficile d’avoir un juste milieu. Ceci dit, je n’étais pas plus enthousiaste que ça de découvrir la capitale du sud Vietnam. J’avais toujours en tête cette sinistre description que m’avais lancé le vieux touriste français à Hampi : « Ho Chi Minh Ville, c’est beaucoup trop américanisé ! ». Ça donne pas envie. Mais bon, il faut bien finir par quelque chose et de toute façon, mon avion pour l’Australie y décolle ce qui est une excellent raison pour y aller.

Après donc un nouveau trajet de bus couchettes avec son cortège de petits soucis rétrospectivement insignifiants (mal de fesse, froid et terrible envie d’uriner, par ordre croissant d’importance), j’arrive enfin dans l’ancienne Saigon en début de soirée. Comme je suis maintenant totalement immunisé contre la peur du deux roues, j’harangue un xe om qui glandait par là avec d’autres collègues et après un bref marchandage, tombe d’accord sur un prix. Nous partons donc joyeusement une fois l’adresse montré à mon chauffeur. Je dois avoir le don de trouver des hôtels impossibles mais il s’y met bien à trois fois avant de trouver le bon endroit. Pourtant, la rue est plutôt importante et le lieu quasi central. En tout cas on se quitte bons amis et il me demande de penser à lui pour d’autres courses demain. Peut-être, peut-être, on verra. Kam eun.

Maintenant que nous sommes à Ho Chi Minh Ville, laissez moi vous en faire une rapide présentation. La ville est en réalité un agglomérat d’anciennes villes, villages et faubourgs (un peu DSC_6136_DxOcomme Paris finalement) divisé en « districts ». Par exemple, le quartier central (qui doit correspondre à l’ancienne Saigon, j’imagine) est le district 1. Ça ressemble drôlement aux arrondissements français, maintenant que j’y pense. Je ne sais pas combien il y en a en tout, mais ce qui est sûr c’est qu’il y en a au moins sept. Je peux vous l’affirmer avec beaucoup de prestance car une cousine de monsieur Tran (mon référent Vietnam, rappelez-vous) a un petit café dans ce district. Je peux aussi vous affirmer que c’est beaucoup trop éloigné de mon hôtel, situé dans le district 1, pour mes petites jambes.

DSC_6139_DxOPuisque je vous parle de ce premier district, j’imagine que la remarque de ce cher vieux français concernant l’américanisation portait essentiellement sur celui-ci car c’est dans ce secteur que se concentrent la plupart des grattes ciels. Alors, autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas vraiment d’accord avec lui. Si ça c’est de l’américanisation, il faut absolument qu’il aille aux États-Unis pour se resynchroniser. Certes, il y a quelques enseignes internationales comme Starbucks et KFC mais ce n’est pas non plus l’invasion, en tout cas, pas plus qu’en France. Plutôt que de parler d’américanisation, je dirai plutôt que HCMV (pour faire court), et surtout le district 1, pourrait éventuellement ressembler à une trépidante ville asiatique moderne comme Hong Kong ou certains quartiers à Tokyo. DSC_6135_DxOOn y voit de hauts immeubles modernes, de grandes affiches et des néons. A part ça, il n’y a pas de doute, on est au Vietnam. On trouve comme partout des petits restaurants et seul la plus grande présence de cafés branchouilles, bars sélectes et boites de nuits ainsi que de plus larges avenues diffère de Hanoi. Franchement, moi je ne déteste pas.

L’ambiance n’est pas la même que dans sa sœur du nord. Le centre cela semble plus moderne, plus trépidant, plus nocturne peut être aussi. On y sent peut être une énergie supérieure. Mais ça n’engage que moi. Je dis ça sans doute car j’ai réussi à acheter une alimentation de remplacement pour mon ordinateur portable (qui en plus d’avoir un faux contact extrêmement désagréable depuis maintenant plus d’un an commençait à émettre depuis deux DSC_6179_DxOsemaines des grésillements et de curieuses petites émanations de fumées nauséabondes) en moins de cinq minutes dans un grand magasin d’informatique le soir à vingt heures alors que j’avais l’impression que toute la ville était dans la rue avec tous les magasins ouverts. Attention, je ne sous entend pas qu’avoir les magasins ouverts est forcément moderne mais en tout cas, c’est très vivant, surtout qu’ici, même en centre ville, on trouve autre chose que des banques ou des grandes enseignes de mode. De plus, entre le brouhaha habituel du trafic et les appels à consommer claironné par des vendeurs, j’ai pu entendre vaguement quelques soirs des concerts en plein air (mais payants) d’une quelconque pop star ou d’un autre ersatz de la « Nouvelle Star ».

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Petit point néanmoins légèrement décevant, si, maintenant que j’y réfléchi. Un cours d’eau coule dans la ville et borde le district 1 par le sud. Il se trouve que ce n’est pas le Mékong mais un petit filet boueux du nom de Saïgon. Incroyable. C’est tout de même sidérant cette façon de ne pas exploiter pleinement le potentiel romantique de leur pays quand même. Saigon sur le Mékong, avouez que ça aurait eu autrement plus de gueule que Saïgon sur Saïgon ?

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Voici pour mes impressions générales. En ce qui concerne mes impressions détaillées, reportez-vous aux billets suivant. Kam eune.

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